PORTRAIT DE L.D. USSAULT
En 2019, aux Éditions La Chouette de Vendée, dans la série « Les officiers méconnus des Guerres de Vendée », nous avions consacré un petit ouvrage à Louis-Dominique USSAULT de DIN-CHIN, Officier supérieur des Armées Vendéennes, Chevalier de l’Ordre Royal de Saint Louis, Maire de la commune de Saint-Mars-des-Prés puis de celle de Saint-Germain-de-Prinçay, Juge de Paix du Canton de Chantonnay. A ce moment là, nous avions profondément déploré le fait de ne connaître aucun portait de lui, ni aucune représentation pour enrichir notre Histoire locale.
Vue d’une partie du logis de Din-Chin.
Cette lacune fort regrettable a été comblée le 10 septembre 2024, quand Monsieur Christian de Tinguy nous a informé qu’il avait chez lui un portait qu’il pensait être celui de Louis-Dominique USSAULT de DIN-CHIN (Cf. photo ci-dessous). En effet, ce portrait est installé depuis le XIXème siècle dans le salon parmi les portraits des membres de la famille ROBERT du BOTNEAU (famille de sa seconde épouse) alors qu’il est le seul à ne pas en porter les armoiries. De plus, on aperçoit qu’à droite, à côté de sa main, figure symboliquement le Code civil (allusion authentique au fait qu’il était Juge de Paix). Enfin, si on compare les traits du personnage représenté avec la description officielle qui figurait sur le passeport de Louis-Dominique (obtenu durant sa jeunesse), on peut constater la cohérence évidente :
« Taille : cinq pieds trois pouces (environ 1,73 m), Cheveux : noirs, Front : haut, Sourcils : châtains, Yeux : roux, Nez : gros, Bouche : moyenne, Barbe : sans, Menton : rond, Visage : maigre, Teint : pâle ».
Portrait de Louis-Dominique USSAULT.
Il est possible, peut être, de s’étonner que le peintre n’ait pas représenté à sa boutonnière l’insigne de Chevalier de l’Ordre de Saint Louis. Toutefois, cette décoration, obtenue sous la Restauration en 1816, n’était plus utilisée par le gouvernement de Louis-Philippe depuis 1830, il n’était donc peut-être pas bien vu de la porter ostensiblement. Dans le même esprit, le peintre aurait pu faire figurer sur le portrait les armoiries de Louis-Dominique obtenues lors de son anoblissement par le roy Louis XVIII :
« De gueules à la croix de sable accostée d'une faux et d'une fourche de même en chef et abaissée d'une fleur de lys d'or ».
En tous cas, le portait est signé par le peintre Ferdinand Birotheau, portraitiste célèbre en Vendée au milieu du XIXème siècle. Il est aussi daté de 1844 et à cette date Louis-Dominique, né en 1767, avait 77 ans (il devait d’ailleurs décéder 3 ans plus tard, en 1847)
Le château de la Simonnière à Bourneau.
Le portait se trouve toujours dans un salon du château de la Simonnière dans la commune de Bourneau. Ce château, construit en 1878 par l’architecte yonnais Paul Guillerot, ancienne demeure de la famille Robert du Botneau, appartient aujourd’hui à Monsieur et Madame Christian de Tinguy de la Giroulière.
Chantonnay le 30 septembre 2024
Maurice BEDON